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On va pas en faire un plat national

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Message par Admin Lun 27 Oct - 17:28

par Laurent Cudkowicz

Nous venons de “fêter” nos trois premiers mois dans le pays. Pour nous, les adultes, rien de nouveau sous le soleil de l’oulpan (cours intensif d’hébreu pour les nouveaux immigrants). En revanche, il me semble intéressant de vous faire un petit point sur l’intégration des enfants. Abordons-les par ordre d’âge décroissant : Noémie (je vous rappelle qu’elle a 16 ans), est entrée en classe de 1ère S dans un lycée-internat français situé à une heure de bus de la maison. Elle a l’air de très bien s’adapter à son nouveau cadre scolaire et surtout à son nouveau rythme. Elle rentre à la maison tous les jeudi soir et repart tous les dimanche matin (le week-end en Israël commence le vendredi et finit le dimanche matin). Elle a eu la chance d’avoir comme prof d’hébreu pendant ses cours d’été une jeune Israélienne effectuant son service militaire dans l’éducation et, par là faisant partie de ses enseignants d’hébreu durant ses cours d’été. Or, par un très heureux hasard, cette jeune fille pratique exactement le même genre karaté que Noémie (comme dans certaines religions, en karaté, il y a de nombreuses tendances qui ont chacune une vision différente). Noémie est donc devenue très assidue au karaté et elle a trouvé sa place dans l’un des clubs de Jérusalem. Evidemment, on pourrait penser que, comme unique contact avec la société israélienne, le karaté est un peu “limité”, mais quand on connait le niveau mental et sportif requis par cette discipline, on se dire qu’il est de pires moyens d’intégration.

Elie (14 ans), est un poisson dans l’eau. Il a intégré le système israélien dans la classe équivalente à la 3ème. Bien que son école soit située à Jérusalem, il a opté pour l’internat, très courant à partir de cet âge. Elie voulait absolument plonger rapidement dans le grand bain israélien. Son école, d’un bon niveau, impose un emploi du temps très chargé entre un enseignement religieux et général. C’est ce qu’il voulait. On ne le distingue plus des autres élèves (ce qui, mine de rien, est un facteur important chez des adolescents), et, même s’il ne comprend pas tous les cours, l’aide qu’il reçoit notamment de la part de certains de ses amis francophones lui facilite la vie. Deux mois après la rentrée, il a l’air heureux. Pour nous, à tort ou à raison, c’est le meilleur indicateur.

Tamar, qui vient de fêter ses 8 ans, a également intégré le système israélien, en classe équivalente au CE2. Une chose est certaine : si elle fait des fautes en hébreu, elle le parle sans la moindre trace d’accent français. C’est impressionnant. Et comme elle n’a peur de rien ni de personne, elle semble s’être fait de nombreuses amies. Il est vrai qu’elle a toujours eu ce caractère trempé; et nous n’avons pas choisi un pays connu pour affaiblir ce genre de trait. Bref, nous avons désormais à la maison une petite boule d’énergie hébraico-française.

Ben, 4 ans, le petit dernier (en date), semble également très content. On nous avait prévenus que les petits pleuraient au début de la journée. Il l’a fait durant la première semaine. On nous avait prévenus qu’il utiliserait ses poings pour communiquer. Nous n’avons enregistré aucune plainte pour le moment. Il apprend doucement l’hébreu, et sa maitresse était toute contente lorsqu’il a prononcé sa première phrase. “Qu’a-t-il dit ?”, avons-nous demandé fébrilement. “Ani rotsé schnitzel,” c’est-à-dire littéralement : “Je veux du schnitzel.” Il faut savoir que le schnitzel est le véritable plat national israélien. J’ai d’ailleurs lu récemment que les Arabes en voulaient aux Israéliens parce qu’ils auraient “volé” le houmous en tant que plat national. C’est faux, si l’on considère qu’un plat, pour être national, doit être mangé au moins une fois par jour par chaque habitant d’un pays ; et en ce cas, le schnitzel est au moins deux fois national. D’ailleurs, dans les négociations de paix, les Israéliens devraient penser à mettre ce genre de (bonnes) choses dans la balance : on vous rend le houmous, laissez-nous la Judée-Samarie. Ceci est une blague.

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