Jésus, juif ou musulman ?

Contrairement aux juifs, les musulmans reconnaissent Jésus. Non pas comme dieu ou fils de dieu ou messie, selon l'acceptation chrétienne du terme, mais comme l'un des cinq prophètes majeurs, pratiquement sur le même rang que Mahomet, dont il aurait annoncé la venue. Il serait, selon Ibn Arabi, le "sceau de la sainteté", alors que Mahomet est le « sceau des prophètes ».

La hiérarchie des prophètes dans l'islam est la suivante: cinq prophètes majeurs qualifiés comme "les plus décidés" ouli l âazm: Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mahomet.

25 prophètes nommément cités dans le Coran:

Adam, Hénoch, Noé, Shélah, Héber, Abraham, Loth, Ismaël, Isaac, Jacob, Adam, Job, Jethro, Moïse, Aaron, Ézéchiel, David, Salomon, Élie, Élisée, Jonas, Zacharie, Jean-Baptiste, Jésus, Mahomet.

Par ailleurs, un hadith précise que 124 000 prophètes ont existé, à travers l'histoire. Ca en fait du monde !

S'il ne tenait qu'à moi, j'enléverai Noé de la liste des 5 majeurs. En effet, si la Torah nous dit que Noé fut "un juste dans sa génération", cela signifie bien que dans les générations suivantes, on pouvait trouver mieux. Je le remplacerai bien par Joseph, qui par ailleurs, a une excellente cote auprès des musulmans.

Quant aux 25 prophètes cités dans le Coran, je sortirai bien Loth de la liste, dont le seul et grand mérite, à mon avis, est d'avoir cru en Abraham, au point de le suivre dans ses pérégrinations. A part ça, je vois pas trop ce qu'il a prophétisé.

Le hic, c'est que c'est pas moi qui décide, mais je dois reconnaître, que l'un dans l'autre, la liste se tient.

La question que je me pose est: qui des juifs ou des chrétiens a le plus influencé Mahomet et les rédacteurs du Coran ? N'ayant pas de réponse, je suppose que les deux ont eu une influence égale.

Le génie du Coran, comme je l'ai écrit par ailleurs, est le réalisme politique dont ont fait preuve ses rédacteurs. En s'appropriant à peu près toutes les figures qui ont compté dans le Tanakh (Ancien Testament), et en y adjoignant d'une part, Jéthro, la figure centrale des Druzes , Jean Baptiste et Jésus, d'autre part, qu'il n'est pas nécessaire de présenter, l'Islam marque un territoire, tant géographique que spirituel, qui englobe le monde civilisé de l'époque, mais aussi le monde qui nous entoure aujourd'hui.

Pour l'Islam, Jésus est un Musulman, ce qui est parfaitement exact puisque musulman signifie "soumis à dieu", ce que fut certainement jésus

Non seulement Jésus est musulman, mais il annonce la venue du prochain et dernier prophète. En effet dans un verset du Coran, jésus évoquerait un messager qui viendrait après lui. Ce messager porterait le nom d' AHMAD. Or l'Islam associe Ahmad à Mahomed; les deux noms possédant la même racine H-M-D. Les musulmans se refèrent également à des versets dans le Nouveau Testament, plus précisément l'Evangile de Jean, qui annonce l'arrivée d'un homme qualifié d'illustre et de fameux, ce qui revient à désigner Mahomet. Jésus serait donc le précurseur de Mahomed, dont il annonce la venue. Précision nécessaire: Isa-Jésus est indissociable dans les textes coraniques de sa mère Maryam (Myriam-Marie). Il est également désigné sous le nom de al-Masïh (le messie), sachant que la qualité messianique dans le Coran n'est pas la même que dans le christianisme. Par contre l'Islam ne reconnaît pas la sainte Trinité qui serait assimilée à du polythéisme.

L'opportunisme de l'Islam, qui place tout le monde sous sa houlette est aux antipodes du judaïsme, qui se referme sur son pré carré: personne n'y rentre, sauf de rares prosélytes, et personne n'y sort. Une vraie galère ! Et,c'est très bien ainsi, si ce n'est que notre rigidité fait grincer des dents. L'Islam de par ses emprunts multiples au Tanakh et au Nouveau Testament, est comme une invitation permanente à rejoindre le rang de ses croyants. Il n'exige pas d'un catholique de renier Jésus, puisque celui ci émerge comme un personnage majeur dans le Panthéon de ses prophètes. Tout au plus il demande que le chrétien admette que Mahomed a peaufiné son enseignement, comme il est démontré dans les Textes, tant chrétiens que musulmans.

A l'inverse, Judaïsme et christianisme ne se rencontrent pratiquement jamais, si ce n'est sur quelques valeurs morales, qui se retrouvent d'ailleurs dans d'autres croyances qu'elles soient religieuses , laïques ou de simple bon sens.

C'est une des raisons pour la quelle le concept judéo-chrétien n'a pas de véritable contenu; les juifs ne reconnaissant pas la messianité de Jésus, tout ce qui en découle et tout ce qui la précède. Par contre on pourrait, à la lumière de ce qui a été écrit plus haut, et de bien d'autres références, parler d'islamo-christianisme.

source : geopolitiquebiblique

Ce n'est pas parce que les musulmans reconnaissent en Jésus un prophète que Jésus serait musulman. C'est comme un Chrétien qui reconnait les prophètes de la Thora, pourquoi le voudrait-on Juif pour autant ?

Quand on lit l'histoire de Jésus au travers des Evangiles, ça ne fait pas l'ombre d'un doute qu'il fut élevé dans la religion Juive en prenant du reste référence sur les paroles d'Esaïe.

Le problème avec rabbi Iéshoua comme l'appelle André Chouraqui dans la traduction de sa bible c'est qu'il fut l'enjeu après sa mort, de la plus grande supercherie de tous les temps, puisqu'elle dure encore après 2000 ans.

Il suffit de lire ceci pour s'en convaincre :

" Méfiez vous des faux prophètes qui viendront à vous en habits de brebis alors qu'à l'intérieur ce sont des loups ravisseurs ".

La " Louve romaine " n'en a t'elle pas fait partie sous l'impulsion de Paul de Tarse ?

Si vous vous penchez sur ses fameuses épîtres, vous vous rendrez compte qu'il ne parle absolument pas du ministère de Jésus, pour ne mettre que le sien en place pour parler en son propre nom tout du long....

Seule la mort de Jésus, pouvait présenter un intéret pour en faire un " sacrifié " un rédempteur, un sauveur de l'humanité...

Vu le monde dans lequel nous vivons, nous nous rendons compte fatalement, qu'il ne s'était pas trompé.

En fait, il suffisait d'avoir la foi en Jésus Christ pour que nos péchés nous soient pardonnés.
Plus tard, il suffisait de délier sa bourse pour faire dire des messes, payer des indulgences, donner le " denier de confession " à son confesseur pour obtenir le " billet de confession " qui donnait droit à l'eucharistie ( la communion )

En parlant de " loups ravisseurs " Jésus ne s'était pas trompé.

N'aurait-il pas dit non plus tout comme Esaïe que nous reconnaissons la valeur de l'homme par son action ?

Cueille-t-on des raisins sur des épines et des figues sur des chardons ?
C'est donc à son fruit que vous reconnaîtrez l'arbre.
Un bon arbre ne peut pas donner de mauvais fruits
ni un mauvais arbre de bons fruits.

Quels furent les fuits donnés par la religion catholique ?

l'inquisition ? la torture ? la dictature sur les âmes ? La peur au lieu de la foi et de la confiance ? et enfin : la condamnation des Juifs par l'antisémitisme et l'horreur des pogroms.

Je trouve bien triste que l'on puisse faire porter sur les épaules de mon galiléen tous les méfaits perpétrés par ceux qui se sont réclammés de lui pour faire marcher leur fond de commerce en prenant le monopole sur le domaine céleste pour avoir voulu en faire le messie et D.ieu à la fois, sans lui demander son avis....

Vous comprendrez aisément pourquoi je viens ici pour parler de lui. alors que je n'irai certainement pas sur un site chrétien où selon moi, il ne peut pas s'y sentir à l'aise comme avec les " siens " Juifs, comme lui.

Car il aurait dit aussi : " Je ne suis pas venu pour abolir la Loi et les prophètes,
je suis venu au contraire l'accomplir ".

Bien sûr, comme pour tous les écrits, il y a toujours une part d'hésitation pour rapporter ce qui fut dit ou pas...